CNRI Femmes – Les militantes civiles Mojgan Kavousi et Shora Fekri ont été convoquées et incarcérées pour purger leur peine de prison. De plus, une peine d’un an de prison a été confirmée pour la militante civile kurde Farzaneh Jalali. Les mesures visant à emprisonner les militantes civiles arrivent à un moment où le nombre de victimes du coronavirus est en forte hausse en Iran.
Les forces de sécurité de la ville de Noshahr ont arrêté Mojgan Kavousi, auteur et chercheur kurde, le 19 mai 2020, et l’ont incarcérée à la prison de la ville pour y purger sa peine de trois ans.
Mme Kavousi avait été arrêtée une première fois le 18 novembre 2019 et conduite au centre de détention des services de renseignement des pasdarans à Sari, capitale de la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran. Plus tard, le 10 décembre, elle avait été transférée à la prison de Noshahr.
Mojgan Kavousi est emprisonnée à un moment où toutes les prisons iraniennes sont des points chauds de l’épidémie de COVID-19. La province de Mazandaran compte 2640 cas affectés à la date du mardi 19 mai 2020.
Par ailleurs, Shora Fekri, ancienne étudiante militante de l’université de Mazandaran, a été convoquée pour purger sa peine de cinq mois de prison. Mme Fekri avait été initialement arrêtée le 12 janvier 2020, lors d’une manifestation dans la ville d’Amol contre la destruction par des pasdaran d’un avion de ligne ukrainien.
La Cour d’appel de la province de Kermanchah a également confirmé une peine d’un an de prison pour l’activiste civile kurde Farzaneh Jalali. Elle avait été condamnée en novembre 2019 pour “propagande contre l’État”.
Farzaneh Jalali avait été arrêtée par des agents du renseignement de Kermanchah le 23 février 2017. Elle a été en garde à vue pendant 17 jours dans le centre de détention du Département du renseignement, puis incarcérée dans le quartier des femmes de la prison de Kermanchah. Elle avait été libérée sous caution de 300 millions de tomans le 12 mars 2017.
