La pandémie COVID-19 menace la vie des prisonnières politiques en Iran

La pandémie COVID-19 menace la vie des prisonnières politiques en Iran

CNRI Femmes – Plus que jamais, la pandémie de COVID-19 menace la vie des prisonnières politiques.

Voici une description de la situation de plusieurs prisonnières politiques, des nouvelles peines de prison et des arrestations de ces derniers jours :

 

La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee

Golrokh Ebrahimi Iraee est détenue à la prison Qarchak de Varamine, en banlieue de Téhéran, où sa vie est en danger.

Golrokh, une prisonnière politique, est détenue dans un quartier avec des criminelles de droit commun, en violation de la réglementation iranienne sur la séparation des détenus. De plus, selon des informations crédibles, au moins 100 femmes de cette unité ont été contaminées par le coronavirus.

Après avoir été libérée de prison, Golrokh a été de nouveau condamnée, cette fois à trois ans et sept mois. Elle est incarcérée à Qarchak depuis le 9 novembre 2019, et on lui a refusé toute permission de sortir.

Les responsables pénitencier n’ont pas encore pris de mesures pour protéger les prisonnières du Covid-19. La prison de Qarchak prend de nouveaux détenues, mais n’applique pas les protocoles spécifiques du Covid-19, mettant en danger encore plus de vies.

 

Parmi les autres prisonnières politiques incarcérées lors du soulèvement de novembre et qui se trouvent également à la prison de Qarchak figurent Nazanine Tusi, Guita Horr, Mojgan Eskandari, Samira Hadian, Maryam Alishahi et Raha Ahmadi.

 

Nouvelles peines de prison pour des militantes civiles

Autre forme de pression sur les militantes civiles, le régime prononce de nouvelles condamnations en pleine crise du coronavirus.

Le 13 mai 2020, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a tenu une audience par défaut contre Jila Makvandi. Arrêtée à Téhéran le 12 novembre 2019, la militante civile a été condamnée à six ans de prison.

Jila Makvandi a écrit : « J’ai été condamnée, par contumace, à six ans – tout comme l’interrogateur du renseignement des pasdarans m’en a menacée pendant l’interrogatoire ! »

En août 2018, des agents du ministère du Renseignement ont mis sa maison à sac et l’ont soumise à des pressions pour avoir protesté contre le voile obligatoire.

 

Un mandat d’arrêt contre une traductrice et chercheuse

La Direction de l’application des peines de la ville de Nowshahr a émis un mandat d’arrêt contre Mojgan Kavousi, une traductrice et chercheuse. Mojgan fait partie des détenues du soulèvement de novembre 2019.

Auparavant, sa peine avait été portée à six ans et quatre mois de prison lors de la procédure d’appel.

L’émission de mandats pour les condamnés peut rendre particulièrement difficile la demande de libération conditionnelle ou la demande d’autorisation de sortie.

Exit mobile version