CNRI Femmes – Fatemeh Reza’i, une élève de 15 ans, a perdu ses membres lors d’une explosion dans un collège de Kouhdasht en Iran.
« J’ai envoyé ma fille à l’école, pas dans une zone de guerre », s’est insurgé le père de cette adolescente dans une interview à l’agence Tasnim le 23 juin.
Il a expliqué que l’explosion a eu lieu le 27 février 2018 au collège Hijab de Kouhdacht, dans la province de Lorestan, dans l’ouest de l’Iran.
Fatemeh Reza’i et deux de ses camarades de classe voulaient coller des feuilles de papier sur le tableau à la demande de leur enseignante.
L’élève de 15 ans avait ramassé un objet métallique sur le sol pour enfoncer un clou dans le tableau. L’objet a explosé au quatrième coup de clou. L’explosion l’a projetée au plafond de la classe et elle est tombée sur le sol recouverte de sang.
L’explosion lui a arraché la main droite et a détruit la main gauche et un pied de cette étudiante de 15 ans. Son œil gauche et le côté gauche de son visage ont été touché et son corps a été transpercé d’éclats d’obus.
- Reza’i est un mutilé de la guerre Iran-Irak. Il a un petit atelier de réparation automobile qui lui rapporte un faible revenu. Il a payé toutes les dépenses médicales avec sa propre assurance maladie et n’a reçu aucune aide ni indemnités du ministère de l’Éducation. « Je m’attendais à ce que les autorités s’occupent de ma fille », s’est-il plaint.
L’absence de contrôle gouvernemental sur la sécurité des écoles iraniennes a conduit à des incidents similaires à de nombreuses reprises, infligeant de graves blessures aux écoliers.
Une chaudière usée a explosé il y a cinq ans dans une école élémentaire de filles à Shinabad, un village près de Piranchahr (nord-ouest de l’Iran), causant la mort de deux enfants et brûlant gravement une trentaine d’élèves.
