CNRI Femmes – Les manifestations des femmes se sont poursuivies le dimanche 24 juin 2018 avec les rassemblements des enseignants et des élèves.
Simultanément aux grèves des commerçants du Bazaar et aux vastes manifestations à Téhéran qui se sont poursuivies lundi soir, des manifestations de femmes ont été organisées à Téhéran et à Ardebil par les enseignants et le personnel du ministère de l’Éducation.
Ardebil, capitale de la province éponyme, dans le nord-ouest de l’Iran, un grand nombre d’enseignants se sont rassemblés devant le rectorat pour demander la déterminer de leur statut d’emploi. Dans un acte symbolique, les manifestants, pour la plupart des femmes, ont étalé des nappes vides sur le sol pour symboliser les frigos vides et des conditions de vie déplorables.
Le même jour, un certain nombre d’enseignants sous contrat temporaire et d’assistants pédagogiques travaillant pour le Mouvement d’alphabétisation, pour la plupart des femmes, se sont rassemblés en signe de protestation devant le Parlement des mollahs (Majlis) à Téhéran. Les enseignants protestataires demandent que leur statut d’emploi passe de temporaire à permanent par l’adoption d’une loi au Parlement.
La législation a déjà été examinée à plusieurs reprises au Majlis, mais elle a été renvoyée à la Commission de l’éducation et de la recherche pour des amendements supplémentaires. En l’absence de mesures efficaces pour traiter de la situation d’emploi dans l’enseignement, elle est restée au placard.
Les protestations des femmes se sont également poursuivies dans les universités de Téhéran.
Les manifestations étudiantes à la faculté Allameh Tabataba’i de Téhéran ont continué pour une deuxième journée le 24 juin 2018. Les filles y étaient très présentes. La protestation visait les lourdes peines prononcées à l’encontre des étudiants arrêtés lors du soulèvement de janvier. Les manifestants de la faculté Allameh Tabataba’i ont continué à recueillir des signatures pour leur pétition en solidarité avec les étudiants arrêtés.
De même, dans l’après-midi du samedi 23 juin 2018, les habitants de Bouchehr ont bloqué la route Bouchehr-Chiraz dans la région de Daleki pour protester contre l’incapacité des autorités à résoudre le problème des coupures d’eau. La route est restée bloquée jusqu’à 17h30 et les manifestants, dont de nombreuses femmes, n’ont pas laissé passer les voitures.
