Les femmes manifestent dans trois grandes villes d’Iran

Les femmes participent à des manifestations

CNRI Femmes – Ces derniers jours, les femmes ont participé activement à diverses manifestations en Iran. Elles ont manifesté à Téhéran, Bouchehr et Iranchahr contre les pénuries de logements et d’eau, les lourdes peines infligées aux manifestants arrêtés en décembre et janvier, et les violences faites aux femmes.

Le 23 juin 2018, dans la province de Bouchehr, des femmes ont protesté contre 55 jours de coupure d’eau à Dashtestan. Les manifestants ont bloqué la route à un carrefour. Une des protetataires a expliqué : « Nous n’avons pas d’eau potable et nous n’avons pas d’eau pour le bain ni la lessive. »

La province de Bouchehr est située dans le sud de l’Iran, le long de la côte du golfe Persique. Les habitants du Dashtestan souffrent d’un manque d’eau malgré la terrible chaleur de l’été.

Le même jour, des étudiants, filles et garçons, de la faculté Allameh Tabataba’i de Téhéran ont organisé une manifestation contre les lourdes peines prononcées à l’encontre des étudiants arrêtés et détenus depuis décembre et janvier lors du soulèvement national. Les étudiants ont signé une pétition en solidarité avec leurs camarades arrêtés. Les filles tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Monsieur le juge, nous sommes innombrables. »

Les étudiants en sciences sociales de de Téhéran ont déjà organisé cinq jours de protestation contre les lourdes peines touchant leurs camarades activistes. Les filles étaient remarquablement actives dans ces manifestations.

Par ailleurs, le 22 juin, des femmes ont participé à des manifestations de demandeurs de logements contre l’entrepreneur Maskan-e Mehr soutenu par le pouvoir.

Au bout de six ans, alors qu’ils ont payé l’achat d’un appartement, ils n’ont toujours pas reçu d’appartement et se retrouvent à la rue. Les candidats au logement de Maskan-e Mehr ont payé sous la présidence d’Ahmadinejad mais n’ont reçu aucune réponse depuis. Maintenant, ils ont planté des tentes devant le site où le logement promis est censé être situé.

Toujours le 22 juin 2018, un groupe d’enseignants et de militants iraniens, dont beaucoup de femmes, a organisé une manifestation au parc Laleh dans le centre de Téhéran pour exiger la libération des enseignants emprisonnés.

Dans un autre acte de solidarité et de protestation contre le viol collectif de 41 jeunes femmes et filles à Iranchahr, une trentaine de prisonniers d’opinion incarcérés à la prison de Gohardasht de Karaj ont annoncé qu’ils feraient une grève de la faim de trois jours. En même temps, un groupe de femmes et de filles d’Iranchahr, dans le sud-est de l’Iran, a organisé une manifestation devant la mosquée Nour dans cette ville, demandant justice contre les auteurs du viol collectif de 41 jeunes femmes et filles ; ils étaient liés au Corps des gardiens de la révolution et à sa milice du Bassidj.

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